Je suis restée assez silencieuse ces derniers temps, mais je reviens vers vous avec une nouvelle vidéo.
J’y aborde le thème des fausses-couches. C’est un sujet dont j’entends parler assez régulièrement. Si certaines femmes ne se sentent pas concernées, d’autres, au contraire, en ont très peur (qu’elles en ait déjà vécu une ou pas). De ce fait, l’idée de vivre une fausse-couche peut être source d’anxiété, de stress, voire de peur. Que faire quand la peur devient difficile à gérer ? Comment se sentir plus sereine quand débute une nouvelle grossesse ? C’est ce que je vous partage aujourd’hui dans la vidéo ci-dessous.
Le texte de la vidéo :
Peur de la fausse-couche, que faire ?
Vous êtes enceinte ou vous avez un projet d’enfant et l’idée de faire une fausse-couche vous fait peur ? Vous en avez peut-être déjà vécu une et le stress d’en faire une nouvelle est difficile à gérer. Ou alors, vous n’en avez jamais fait cependant, cette peur est bien présente. Dans cette vidéo, je vous partage mes conseils pour accepter et mieux vivre cette angoisse.
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Aujourd’hui, je vais vous parler d’une des peurs que vous pouvez avoir en tant que maman ou future maman : vivre une fausse-couche alors que vous êtes enceinte.
La fausse-couche est souvent un sujet tabou, dont il ne faut surtout pas parler. Et vous savez ce qui se passe quand on ne parle pas de quelque chose ? L’imaginaire travaille énormément et dans ce cas, cela peut créer de l’anxiété.
Alors que faire si vous ressentez de l’anxiété ou de l’angoisse à l’idée de faire une fausse-couche ?
Je suis Carine Flutte, je suis psychologue et dans cette vidéo, je vais vous parler de deux situations différentes. Dans un premier temps, je vais m’adresser à vous qui avez déjà fait une fausse-couche puis dans un second temps, je vais m’adresser à vous qui n’en avez encore jamais fait. Vous verrez que les conseils des unes peuvent s’appliquer aux autres et inversement.
Premièrement, vous qui avez déjà fait une fausse-couche.
Il faut se rendre compte que quand vous êtes enceinte, ce n’est pas simplement un embryon qui s’est implanté dans votre utérus. Vous attendez un bébé. Ça peut paraître être une évidence et pourtant, ça prend tout son sens.
D’ailleurs, si vous venez de vivre cette fausse-couche, vous en ressentez encore peut-être les effets dans votre corps : les pertes de sang, les douleurs éventuelles, la chute d’hormones. C’est quand même quelque chose de bien réel ! Et puis, vous vous êtes investie émotionnellement dans cette grossesse, vous avez peut-être déjà imaginé ce bébé bouger dans votre ventre, vous avez imaginé les sensations que ça pouvait provoquer. Vous avez imaginé votre vie avec ce bébé, vous lui avez même peut-être déjà trouvé un prénom..
Il se peut aussi que cette fausse-couche ait été un choc pour vous, vous ne vous y attendiez pas du tout. Vous vous sentiez invincible. Peut-être que l’entourage familial ou l’entourage médical n’a pas été là pour vous soutenir, peut-être qu’il a même banalisé ce que vous pouviez ressentir. La mère que vous êtes n’a pas été entendue dans ses émotions alors que c’était un véritable choc.
Le fait de ne pas valider une émotion amène davantage d’angoisse ce qui peut amener à avoir une appréhension de faire une nouvelle fausse-couche.
Mon conseil pour vous est de faire le deuil de ce bébé avant d’envisager une nouvelle grossesse, dans le but de réouvrir le champ des possibles.
Vous avez tout à fait le droit de vous sentir triste, vide, choquée, déprimée, en colère, déçue, tous ces aspects négatifs que la société a envie de cacher.
Comment faire pour accepter ces sentiments ? Cela peut se traduire de différentes manières :
- Par exemple, vous pouvez crier, hurler votre colère.
- Vous pouvez écrire une lettre à ce bébé pour lui expliquer tout ce que vous aviez imaginé avec lui.
- Vous pouvez lui donner un prénom à ce bébé si ce n’est pas déjà fait. Parce que l’appeler par un prénom et autrement que par bébé ou embryon aidera à le représenter en tant que personne et ce sera peut-être plus « facile » de cheminer pour faire votre deuil.
- Enfin, vous pouvez planter un arbre ou une plante qui le représentera ? Ou faire un dessin qui le symbolisera ? Parce qu’ici, il s’agit bien de la symbolique. C’est à vous de trouver ce qui vous parle le plus, ce qui est le plus en accord avec les sentiments que vous ressentez pour pouvoir cheminer et faire votre deuil.
Je vais maintenant m’adresser à celles qui n’ont jamais fait de fausse-couche et pourtant, qui ont peur d’en faire une.
Le but est de se concentrer sur l’origine de la peur, s’il est possible de la trouver. Alors peut-être que ça ne sera pas possible de l’identifier dès le départ, parce que parfois, c’est difficile de savoir ce qui se passe réellement, ce qui est réellement en jeu.
Accueillez ce que vous ressentez.
Prenez le temps de vous poser et d’accueillir ce que vous ressentez. Vous pouvez être tentée de résister face à cette peur, de la nier, de l’ignorer. Il ne s’agit pas non plus de se débarrasser de ce sentiment. Ce genre de réaction fait, que la peur est toujours présente au fond de vous. Ce que vous voulez, c’est identifier d’où elle provient pour pouvoir travailler dessus, et comprendre pourquoi elle est présente.
Je vous donne des exemples d’où les peurs peuvent provenir :
- Peut-être que dans votre entourage, vous avez entendu de nombreux témoignages de fausses-couches, ou alors, il y en a un qui vous a marqué en particulier.
- Peut-être que c’est votre mère qui a vécu une ou des fausses-couches et c’est inscrit dans l’histoire familiale.
- Peut-être avez-vous eu des remarques à propos des fausses-couches qui peuvent se produire au cours du premier trimestre, que ce soit par le corps médical. Par exemple, certains soignants préfèrent utiliser le terme « d’embryon », ce qui est tout à fait adapté bien sûr, parce que ça permet de mettre de la distance avec les émotions. Ou alors, par l’entourage qu’il soit familial, amical, professionnel. Vous avez déjà eu ce genre de remarque ? « Oh, mais tu parles déjà ta grossesse ? Tu sais bien qu’on peut faire plein de fausses-couches au cours du premier trimestre. » Ou alors : « Attention madame, ne vous réjouissez pas trop vite, vous savez qu’il y a de nombreuses fausses-couches au cours du 1er trimestre ! » Et peut-être qu’elles ne sont pas si nombreuses que ça finalement.
D’ailleurs, partagez-moi en commentaire et dites-moi si on vous a déjà fait ce genre de remarques.
Maintenant que vous avez identifié cette peur, il faut voir ce qu’elle implique pour vous. Le plus évident est que perdre un bébé, c’est douloureux, mais c’est peut-être autre chose. Est-ce que c’est l’idée de ne pas se sentir une « vraie » femme ? Est-ce que c’est l’idée de ne pas se sentir capable de mener une grossesse jusqu’au bout ? Qu’en est-il pour vous ?
Si ce sont les témoignages d’amies ou si c’est inscrit dans l’histoire familiale, vous pouvez aller rencontrer les personnes concernées afin de discuter de vos peurs. Peut-être qu’elles pourront vous expliquer ce qui s’est réellement passé, vous parlez des peurs et des angoisses qu’elles ont vécues à ce moment-là et vous rassurer sur l’issue des autres grossesses qu’elles ont éventuellement vécues. De plus, ces moments de partage vous permettront de vous sentir moins isolée.
D’ailleurs, pour vous sentir moins isolée, vous pouvez rejoindre un cercle de femmes qui parlent de la fausse-couche, que ce soit par un réseau virtuel, ou en présentiel.
Vous pouvez poser vos peurs par écrit, en écrivant au bébé par exemple, si c’est plus facile pour vous, et lui dire tout ce qui vous fait peur et pourquoi. Ou même, lui dire que vous ne savez pas pourquoi, mais que c’est bien présent.
Si vous sentez que cela peut vous rassurer, par exemple en cas de saignements ou de douleurs, n’hésitez pas à consulter votre sage-femme ou votre médecin.
Vous pouvez également travailler sur ces peurs en choisissant d’avoir un accompagnement psychologique.
Quand vous avez commencé à travailler sur ces peurs, vous pouvez essayer de les rationaliser quand vous sentez qu’elles commencent à s’insinuer en vous. Essayez de le faire le plus rapidement possible, afin de mettre de la distance avec elles et qu’elles ne s’ancrent pas à nouveau en vous.
Une question :
Alors, maintenant, j’ai une question à vous poser. Parce que j’ai déjà entendu des personnes dire que c’était plus facile pour elles de se couper de leurs émotions. Et c’est peut-être vrai, chacun est différent bien sûr. Pensez-vous que vous couper de vos émotions vous aidera à mieux vivre une éventuelle fausse-couche ? Que se passerait-il si finalement, comme beaucoup de grossesse, vous meniez à terme cette dernière ? Est-ce que ce serait comme se couper de votre bébé lors de ses premiers mois de vie ? Je ne dis pas que c’est facile, mais je vous invite à réfléchir à tout ça. Parce que pour moi, il est important de vous investir dans votre grossesse quand vous êtes à nouveau enceinte. Ecoutez-vous, ressentez ce qui est à l’intérieur de vous, visualisez les meilleures des choses qui puissent arrivez à votre bébé et à vous.
Donnez-vous tout simplement l’autorisation d’écrire une nouvelle page du livre de votre vie.
Si vous sentez que vous avez toujours des peurs par rapport à la fausse-couche, vous pouvez prendre rendez-vous avec moi pour une session découverte. Nous en discuterons et nous verrons de quelle façon nous pouvons travailler dessus. Le lien est dans la description.
Si cette vidéo vous a aidé ou pourrait aider une de vos amies, n’hésitez pas à la liker, la commenter ou la partager. En vous abonnant à ma chaîne, cela m’aide à partager ces messages aux mamans et futures mamans.
À bientôt.
Et si on se rencontrait ?
Séance découverte
Des émotions qui surgissent au cours de la grossesse, un accouchement qui ne vous correspond pas et vous laisse un goût amer, vous vous sentez démuni.e devant les pleurs de votre bébé ou devant les remarques que vous fait votre entourage.
Prenez rendez-vous pour faire le point pendant 30 minutes et voir si nous pouvons travailler ensemble.
Merci pour cette video ! Je suis une personne tres anxieuse qui a vecu avec un trouble panique pendant trois ans. Je me sens mieux depuis un an, et je viens d’apprendre il y a peu que je suis enceinte. Malheureusement mes pensees partent parfois trop vers la peur du negatif, et votre video me permet de me rappeler du positif, et de nous donnner le droit de nous rejouir !
A mon tour de vous remercier pour votre partage Florence. Rien ne peut me faire plus chaud au cœur que de savoir que suite à cette vidéo vous vous donnez le droit de vous réjouir <3
N'hésitez pas à revoir la vidéo si vous sentez que les pensées négatives reviennent encore.
Je vous souhaite de profiter pleinement de cette grossesse et surtout de la vivre de façon sereine.
Merci beaucoup pour cette vidéo. Je suis paniqué à l’idée de perdre mon bébé tant attendu et pourtant je suis que au tout début. De plus, ce qui ne m’a pas rassuré est qu’à la 1ère echo (faite trop tôt) on ne voyait RIEN. Du coup j’angoisse réellement depuis, d’autant plus que le gynécologue m’a dit « je ne vous félicite pas encore. J’attends la prochaien echographie car là le sac est trop petit » sans autre..
Merci pour cette vidéo après une fausse couche qui a male tourner avec emoragie interne le coeur qui flanche j’ai vue la mort je queles professionnelle santé banalise cela et je paye les repercution elle son dramatique pour moi car je suis enceinte de 6 semaine et la blessur qui n’a pas etentraiter et présenté la peur et la et je peut juste attendre le premier trimeste alors juste un grand merci car vous en parler on dirait que c’est ta bout je ne comprend pas
Bonjour Loulou,
Je suis vraiment désolée que vous soyez si paniquée, mais vu ce que vous me dites avoir vécu, cela me semble tout à fait normal.
Bien sûr que les félicitations s’imposent ! Vous êtes enceinte, même si l’échographie, ne montre rien (c’est vrai que quand elles sont faites trop tôt, on peut absolument ne rien voir, mais ce n’est pas prédictif d’une fausse-couche).
Je me demande quel est cette façon de penser : si une femme peut hypothétiquement faire une fausse-couche, elle n’aurait pas le droit d’être fêtée, célébrée, félicitée parce qu’elle est enceinte ? Quelle idée !
Au contraire, elle a toute sa place pour recevoir les attentions des autres. Elle peut bien évidemment se réjouir (si elle sent que c’est ce dont elle a besoin) de cette vie qui est au creux d’elle.
Dans tous les cas, si vous avez besoin d’échanger, je suis disponible, cela peut vous faire du bien de poser tout ce que vous venez de vivre et d’échanger autour de ce qui vous fait paniquer.
Prenez soin de vous et n’oubliez pas de faire confiance à vos ressentis quand vous pensez au bébé.
Bonjour, je suis à 9SA de ma 2ème grossesse qui s’est bien passé et pourtant j’ai très peur d’une fausse couche je sais que je n’arriverais pas la surmonter si ça m’arrivait… et j’ ai eu plusieurs personnes qui m’ont dit de ne rien dire au cas où je le perds…pire 2 personnes ont refusé de me féliciter car ça ne fesait pas 3 moi!! J’avais déjà très peur mais aujourd’hui je ne pense qu’à ça j’en ai fait des cauchemar et on a osé me dire que c’était sûrement des rêves prémonitoires ! Je regarde plusieurs fois par heure si je perd du sang…et je viens de voir qu’il y a des FC silencieuse…je suis complètement stressé, anxieuse ce qui en plus n’est pas bon non plus je ne sais plus quoi faire pour attenuer cette peur…
Alors déjà félicitation pour cette seconde grossesse. Je suppose que les autres veulent vous préserver en ayant ce type de réactions ou de conseils, mais cela ne fait que renforcer cette anxiété que vous ressentez. Tout ce que vous ressentez est légitime, n’hésitez pas à me contacter par mail pour que nous échangions plus amplement. Vous avez dû voir que j’offrais un rendez-vous d’une demi-heure, n’hésitez pas car cela pourrait vous aider et il ne vous engage absolument pas. Prenez soin de vous
Bonjour,
Je vous remercie pour vos conseils que je vais suivre. Ma peur provient de la fausse couche de ma belle-soeur il y a un peu plus d’un an. C’était la 1ère fois que j’étais confronté à ça dans mon entourage.
Aujourd’hui je suis enceinte pour la 1ere fois et j’ai peur de cette fausse couche. Mon médecin m’a dit que j’étais actuellement dans les semaines les plus risquées et d’attendre les les 3 mois avant d’en parler à mon entourage.
J’ai aussi l’impression que je n’ai pas le « droit » de devenir mère. Comme-ci la grossesse était quelque chose pour les autres, quelque chose « d’inaccessible » pour moi.
Lorsque j’ai appris ma grossesse j’étais aux anges mais depuis quelques jours, ce sont les angoisses qui me submerges.
Bonjour Nine,
J’ai l’impression que passée la joie de la découverte de cette grossesse, vous semblez rencontrer beaucoup d’interdits. L’interdiction de devenir mère, l’interdiction de parler de cette grossesse aux autres, mais peut-être aussi l’interdiction de ressentir toutes ces angoisses qui pourtant vous submergent, qu’en pensez-vous ? Parfois, on s’interdit de ressentir des émotions car elles sont négatives ou non acceptées dans certains contextes.
Quand les angoisses sont présentes, vous pouvez essayer de voir ce qu’elles provoquent dans votre corps puis essayer de détendre ces zones-là en prenant le temps de vous concentrer dessus et de respirer.
Je trouve très intéressant que vous ayez pu identifier la cause de cette peur, cela permet d’avoir un point de départ pour un éventuel travail dessus. Vous pouvez par exemple réfléchir à ce que ça a provoqué comme émotions en vous, ce que vous avez pu projeter face à cette fausse-couche. Pensez-vous que, maintenant que vous êtes enceinte, vous vous identifiez à ce qu’a pu vivre votre belle-sœur ?
Ce serait également intéressant de comprendre les raisons qui font que vous pensez ne pas avoir le droit de devenir mère.
Sachez que je reste disponible pour échanger en privé (car je me doute bien que mes questions appellent des réponses qui ne se partagent pas en public) et ce sera un réel plaisir de pouvoir vous aider : https://carineflutte.com/session-decouverte/
Je vous souhaite que ces angoisses et ces peurs s’apaisent rapidement et que vous puissiez profitez pleinement de votre grossesse