Que vous arrive-t-il ? Vous avez accouché il y a peu et que vous devriez être sur un petit nuage, pourtant… vous êtes en pleurs et remplie de doutes. Est-ce une dépression post-natale ou un « simple » baby blues ? Apprenez à faire la différence en regardant la vidéo ci-dessous.

Le texte de la vidéo :

 Dépression post-natale ou baby blues, quelles différences ?

 

Vous venez d’accoucher et selon les critères de la société, vous devriez être très heureuse et pourtant… tout vous semble insurmontable, vous doutez de tout. Vous pensez que c’est le fameux baby blues, mais est-ce que ça ne serait pas une dépression du post-partum ? Il existe une réelle différence entre les deux. Dans cette vidéo, je vais d’abord vous parler du baby blues et dans un second temps je vais vous expliquer ce qu’est la dépression du post-partum.

Pour obtenir des pistes de réflexion sur la maternité et le parentage proximal abonnez-vous à ma chaîne YouTube et cliquez sur la cloche pour être notifiée à chaque nouvelle vidéo.

Que ce soit le baby blues ou la dépression du post-partum, les deux se passent lorsqu’on est dans le post-partum. Alors, qu’est-ce que le post-partum ?
Quand on en cherche la définition, le post-partum commence au moment de l’accouchement et se termine avec le retour de couches, c’est-à-dire quand on a à nouveau ses règles.
Sauf que ce retour de couches peut être très variable d’une femme à une autre. Une femme qui n’allaite pas va avoir son retour de couches assez rapidement (quelques semaines). Une femme qui allaite à la demande et vise un sevrage naturel aura son retour de couches au bout de nombreux mois (parfois même largement plus d’un an). C’est pour ça que je préfère parler de période post-natale.

Certaines personnes préfèrent parler de « difficulté maternelle » que vous pouvez trouver sur le site de l’association Maman Blues.

Commençons par le baby blues.

Ses caractéristiques principales sont :

– Que ça dure une période très courte entre quelques heures jusqu’à maximum deux semaines
– Que que ça passe tout seul
– Que ça arrive principalement entre le troisième et le 10e jour après l’accouchement
– Qu’environ 50 à 80 % des femmes en font un
– Qu’il peut arriver après avoir eu son 1er bébé comme son 3ème
– qu’il peut toucher n’importe quelle femme, quel que soit son métier, niveau d’étude, couleur de peau, etc.
– Evénement réactionnel : il arrive en réaction à la naissance du bébé.

Que ressentez-vous quand vous vivez un baby blues ?

En général, ce sont des manifestations émotionnelles assez puissantes :
– vous passez du rire au larmes en quelques secondes, que ce soit à cause d’une contrariété ou parce qu’on vous fait un compliment.
– vous êtes remplie de doute et avez l’impression que vous ne parviendrez jamais à gérer ce bébé qui est devant vous.
– vous êtes paniquée à l’idée de ne pas pouvoir revenir en arrière (c’est définitif, vous êtes mère maintenant).
– vous avez des difficultés à dormir.

Pourquoi ?

– Il semblerait que la chute d’hormones soit en partie responsable du baby blues. Cependant, il n’y a pas que ça puisque les mères adoptantes peuvent vivre ce baby blues.
– Une immense fatigue.
– La femme devient une mère au sens physiologique du terme lors de la grossesse puis de l’accouchement, cependant, elle est encore en pleine construction au niveau psychique.
– C’est une nouvelle réalité qui se présente à elle, un chamboulement total que ce soit sur le plan psychologique, social ou au niveau du couple.

Facteur de risques :

Il semblerait que la séparation du bébé et de sa mère à la naissance et/ou la reprise précoce du travail par le.a conjoint.e favorisent le baby blues

Ce n’est pas parce que c’est quelque chose qui passe tout seul et que beaucoup de femmes le traversent qu’il faut le banaliser. Il est important de rester à l’écoute de la jeune mère et de la soutenir.

J’aimerais aussi préciser quelque chose : si vous pleurer vous n’êtes pas obligatoirement en train de faire un baby blues, même si votre bébé vient de naître. Je prends l’exemple d’une jeune mère dont le bébé était hospitalisé pour suspicion de problème cardiaque. Ce bébé avait trois jours. Cette mère était en pleurs quand un médecin est passé et lui a dit que ce n’était rien et que c’était simplement un baby blues.
Pensez-vous vraiment que ces pleurs ne peuvent être expliqués que par le baby blues ? Est-ce que ce n’est pas tout simplement une très forte inquiétude et une très grande angoisse à propos de la santé de son bébé ?

Dans tous les cas, petit à petit, vous vous appropriez votre rôle de parent, vous sentez que cela peut être difficile, mais pas insurmontable, les symptômes diminuent. En fait, c’est une phrase d’ajustement au rôle de mère.

Si ce n’est pas le cas et qu’au contraire les symptômes s’aggravent et/ou prennent de l’ampleur, alors, vous êtes peut-être en train de faire une dépression du post-partum (ou dépression post-natale).

Voyons donc maintenant ce qu’est une dépression post-natale.

Les caractéristiques principales d’une dépression post-natale sont :

– Qu’elle peut durer plusieurs mois, voire années si rien n’est fait.
– Qu’elle peut commencer quelques semaines ou quelques mois après l’accouchement (mais parfois aussi pendant la grossesse).
– Que généralement, elle ne passe pas toute seule.
– Il est difficile d’avoir des chiffres exacts, mais elle touche environ 15% des femmes (certains disent que ça peut aller jusqu’à 20% de mères).
– Que les symptômes peuvent donner l’impression de ressentir un baby blues cependant, ils s’installent dans la durée.

Que ressentez-vous ?

Je vous partage quelques exemples de ce que vous pouvez ressentir :
– Perte de l’élan vital : envie de ne rien faire, de rester chez soi, de rester allongée
– Impression de grand vide : quel est le but de ma vie ?
– Dégoût de soi-même
– Difficultés d’endormissement malgré (voir en dessous)
– Intense fatigue permanente, qui de ce fait donne la (voir en dessous)
– Sensation d’être complètement dépassée : il y a trop de choses à faire, je n’y arrive pas.
– Sentiment de se sentir incompétente, inutile, dévalorisation : je ne suis pas capable de m’occuper de ce bébé, je ne sers à rien.
– Tristesse
– Beaucoup de pleurs ou au contraire, impossibilité de pleurer alors que vous en avez envie.
– Forte angoisse
– Idées noires : il se passerait quoi si j’avais un accident de voiture ? Et si je me laisse glisser tout au fond du bain et que je n’essaye de pas de remonter à la surface, ça ferait quoi ?
– Honte : je ne devrais pas ressentir ça.
– Parfois des colères très fortes et subites
– Peur de faire mal au bébé (on parle parfois de phobie d’impulsion).
– Manifestations physiques comme des vertiges, sentiment d’oppression d’étouffement, gorge serrée, maux de ventre, de dos, etc.

Pourquoi ?

– Manque de préparation à la période post-natale : en général, vous vous préparez à l’accouchement, beaucoup moins à vivre ce qui vous attend après la naissance de votre bébé.
– Manque de sommeil : et oui, vous dormez moins depuis que bébé est là, c’est normal, et cela participe à la difficulté de prendre du recul. D’ailleurs, savez-vous qu’avec l’allaitement, le sommeil est de meilleure qualité même si vous dormez peu et fractionné ?
– Manque d’aide : si vous devez tout gérer, vous ne pouvez pas avoir le repos qui vous est indispensable, qu’il soit physique ou psychique, surtout après un accouchement.
– La naissance peut venir déstabiliser une structure psychique déjà fragilisée.
– La mère se reconnecte à l’enfant intérieur, celui qu’elle a été. Cet enfant avait aussi besoin d’attention, il ne l’a peut-être pas eue, ce qui a provoqué des blessures.

Facteurs de risques :

– Grande idéalisation du bébé ou de sa vie avec le bébé. Beaucoup de mères imaginent comment va être leur bébé, leur vie avec lui, c’est normal, mais certaines vivent un véritable choc ou une grande déception à ce moment-là.
– Accouchement qui ne s’est pas du tout passé comme vous le pensiez.
– Existence d’une pathologie dépressive dans la famille ou vous-même vous avez déjà fait une dépression.
– La solitude : situation que rencontrent souvent les jeunes mères qui du coup, ne peuvent pas parler des difficultés qu’elles rencontrent et voir qu’elles ne sont pas les seules à les vivre.

Voici donc ce que vous pouvez rencontrer dans une dépression post-natale. Sachez toutefois que même si vous ne présentez que quelques symptômes, vous pouvez être en train de faire une dépression post-natale. Sachez aussi que ce n’est pas parce que vous rencontrer ce dont j’ai parlé que vous en faites une.
Cela peut aussi être autre chose. Je vous encourage donc vivement à aller voir votre médecin si les symptômes durent plus de 15 jours et/ou s’aggravent.

Dans mes prochaines vidéos, je vous donnerez des conseils pour essayer de faire face au baby blues ou la dépression post-natale, et je vous parlerai également de la dépression post-natale chez les pères alors pensez à vous abonner et à cliquer sur la petite cloche pour être notifiée dès qu’elles seront sorties.

Cette vidéo est à présent terminée, j’espère que vous comprenez maintenant la différence entre le baby blues et la dépression post-natale. N’hésitez pas à me partager ce que vous avez vécu en commentaire ou à me contacter si vous pensez que vous en vivez une et que je peux vous aider.

À bientôt.

 

Et si on se rencontrait ?

Séance découverte

 

Des émotions qui surgissent au cours de la grossesse, un accouchement qui ne vous correspond pas et vous laisse un goût amer, vous vous sentez démuni.e devant les pleurs de votre bébé ou devant les remarques que vous fait votre entourage.

Prenez rendez-vous pour faire le point pendant 30 minutes et voir si nous pouvons travailler ensemble.