Un nouveau témoignage de :

« Elles ont vécu leur grossesse à l’étranger et elles en parlent ! »

 

Aujourd’hui, c’est un témoignage un peu particulier, car Fanny était enceinte au moment où nous nous sommes rencontrées (virtuellement). Depuis, elle a accouché d’une merveilleuse petite fille, tout s’est très bien passé.

Expatriée en Tanzanie, elle a vécu la majeure partie de sa seconde grossesse, là-bas. Cependant, elle a décidé de revenir accoucher en France. Elle nous explique les raisons de son choix dans la vidéo ci-dessous.

Une envie de découvrir la Tanzanie ? Fanny et son mari vous accueillent avec plaisir.

Fanny et Ibra vous reçoivent ici

Vous pouvez également retrouver la plume de Fanny ici

Le texte du témoignage

 

Bonjour, je suis Carine Flutte, je suis psychologue, aujourd’hui, je suis avec Fanny. Bonjour Fanny,

Bonjour Carine,

Bonjour, je suis enchantée d’être là avec vous, merci d’avoir accepté de témoigner, je vais vous laisser vous présenter.

Je m’appelle Fanny, j’ai 32 ans, je viens aujourd’hui témoigner au sujet de ma seconde grossesse que j’ai vécue en majeure partie en Tanzanie où je m’installe avec mon mari qui est Tanzanien.

C’est votre première expatriation la Tanzanie ?

C’est disons la plus grosse, j’étais déjà, j’ai fait un peu plus d’un an en Ecosse, mais c’était complètement différent, j’étais déjà beaucoup plus jeune et puis j’étais dans une démarche de jeune fille au pair, j’ai fait du volontariat, c’était complètement différent. Là, c’était vraiment suivre mon mari, on s’installe, on crée notre vie là-bas.

Quand vous avez su que vous étiez enceinte, qu’est-ce que vous avez ressenti ?

J’étais très heureuse parce que là, ma deuxième grossesse était complètement désirée et ça a été très rapide parce qu’on a entamé les essais en janvier et puis au mois de mars, j’étais enceinte donc on était très content. Très rapide. Donc forcément voilà, du bonheur pour la deuxième grossesse. La première, c’était une surprise par contre. Mais voilà, on pensait s’installer ensemble en Tanzanie et on parlait d’enfant pour le futur, mais le bébé est arrivé avant que je parte pour la Tanzanie. J’étais en France et je travaillais en Suisse vu que je suis frontalière.

Là du coup, vous avez vécu la majeure partie de votre grossesse en Tanzanie.

Voilà.

Au cours de la grossesse, comment c’était au niveau émotionnel ?

Au niveau émotionnel, après, il y a les hormones qui rentrent en jeu, donc un peu plus à fleur de peau, un peu plus sensible, mais ça va. Après, c’est sûr que je préférais vivre une seconde grossesse en Tanzanie, quasiment la totalité de la grossesse, j’aurais été moins rassurée si c’était la première, je crois. Ayant déjà vécu une grossesse et tout, on sait un petit peu comment ça se passe, on arrive à anticiper certaines choses. Donc, voilà, je pense plus rassurée du fait que c’était la deuxième. Et que la première s’était bien passée aussi.

Et vous avez senti qu’il y avait des différences entre ces deux grossesses ?

Au niveau de mon ressenti, oui parce que j’ai directement, enfin la première grossesse, j’étais persuadée que c’était un garçon, ce qui s’est avéré vrai, mais on avait gardé la surprise. Et pour la deuxième grossesse, dès le début, j’ai senti que c’était une petite fille et ben là, c’est apparemment vrai aussi selon les échographies.
J’ai senti des petites différences, je ne sais pas si c’était lié à ça, parfois, on dit que les grossesses se passent un peu différemment selon l’un ou l’autre, mais sinon, ce que j’ai senti comme grosse différence évidemment, c’est la prise en charge entre l’Europe, la France et la prise en charge en Tanzanie qui est complètement différente, voire inexistante, on est très livrée à nous-même en fait en Tanzanie.

Et c’est quelque chose qui vous a perturbée ou est-ce que c’était ok pour vous ?

Alors, je m’y attendais. Justement en connaissant la Tanzanie, je m’y attendais un petit peu, j’ai pris les devants c’est-à-dire que dès que j’ai su que j’étais enceinte, je suis rentrée en France pour travailler un petit peu, refaire de l’intérim. Je suis infirmière, donc assez facile pour moi de trouver du travail rapidement. Le fait d’être infirmière m’a aussi aidée, d’être un peu dans le milieu, d’avoir certaines connaissances, de pouvoir ressentir certaines choses et anticiper d’autres choses aussi.
La difficulté que j’ai eue, c’est que j’ai eu un diabète déjà dans ma première grossesse, et donc j’ai refait du diabète pendant la deuxième, mais je m’y attendais, pareil. Donc j’avais déjà prévu un peu le coup et j’étais suivie à distance par mon gynéco et mon diabétologue de France. J’avais pris contact avec eux, j’avais été les rencontrer au mois d’avril-mai quand j’étais en France, je leur ai expliqué que de toute façon, je comptais accoucher en France. Donc j’avais un peu tout organisé, voilà. Donc c’est vrai que de ce côté-là, j’avais un peu assuré mes arrières. J’étais très sereine là-bas tout en gardant l’option de rentrer si quelque chose n’allait pas.
Donc finalement tout s’est bien passé et je suis rentrée il y a deux semaines et voilà.

Donc, du coup, là, à l’heure actuelle, vous êtes en France.

Là en France et je finis tranquillement la grossesse.

Est-ce qu’il y a quelque chose dont vous auriez eu besoin en Tanzanie et que vous n’avez pas pu avoir ?

Disons qu’en fait en Tanzanie… Alors, je trouve qu’en France, alors c’est peut-être les deux extrêmes, en France, on est beaucoup autour de la maman, de s’occuper d’elle, dans l’ultra surveillance, tout le monde prend soin de nous. Et en Tanzanie, c’est pas du tout ça, bon ben, t’es enceinte, c’est très bien, mais la vie elle continue, et puis un jour, tu vas accoucher, mais il n’y a aucune attention particulière lié à la maman là-bas. Et c’est vrai qu’on aime bien, quand on est enceinte, avoir des petites attentions, avoir…
Mais après, c’était… maintenant je connais un petit peu le pays là-bas, je m’y attendais aussi.

C’est quelque chose qui vous a manqué un petit peu quand même.

Qui m’a manqué un petit peu, c’est vrai, ça fait plaisir de revenir ici et puis de voir tout le monde qui est aux petits soins. Et puis d’avoir un peu plus de surveillance aussi et d’éléments pour être sûre de savoir si la grossesse se passe bien. Après, je connais assez bien mon corps et mes réactions. Donc je pouvais me dire, je sens le bébé bouger, je sens que ça va bien, je sens que je suis fatiguée, je vais m’écouter.

Est-ce que vous avez envie de rajouter quelque chose ? Vous nous avez parlé de ce que vous avez vécu, je vous ai demandé au niveau émotionnel, tout ça, mais peut-être que vous avez envie d’aborder d’autres choses ?

Non par particulièrement après, juste que voilà, de réussir à se faire confiance, c’est vrai que ça, c’est un des éléments, capital, je trouve.

Et la preuve, c’est que vous sentiez que c’était un petit garçon et puis finalement, ça en était un.

Bon après, c’est ludique, mais c’est…

Oui, mais parfois, c’est des petits trucs comme ça…

Voilà, ça aide à vivre la grossesse, ça fait partie…

Très bien, ben écoutez, merci beaucoup Fanny, merci à tous d’avoir écouté ce témoignage et je vous dis à bientôt.

Vous désirez témoigner ?

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